La médecine esthétique a recours à la cryolipolyse pour éradiquer les bourrelets graisseux localisés. Appréciée pour son caractère non invasif et peu contraignant, elle supplante aujourd’hui dans de nombreux cas la liposuccion chirurgicale. Pour les patients se pose tout de même la question des suites. Peut-on rapidement reprendre son travail ou se remettre au sport après une séance de cryolipolyse ?
Rappel : en quoi consiste la cryolipolyse ?
La cryolipolyse est une technique d’amincissement visant à éradiquer définitivement des amas graisseux ciblés, qu’une bonne hygiène de vie ne suffit malheureusement pas à déloger. Elle provoque la mort des cellules adipeuses (apoptose) via un double procédé : l’application d’un froid intense contrôlé, couplée à l’aspiration de la peau à travers une pièce à main.
Utilisée pour redessiner et affiner les contours de la silhouette, elle circonscrit son action à des zones graisseuses bien définies, comme les ailes d’ange du dos, la culotte de cheval, les poignées d’amour, la face interne des cuisses, ou encore l’abdomen. Elle n’a cependant pas pour vocation à faire perdre du poids.
Peu douloureuse, la cryolipolyse connaît des suites simples et ses effets secondaires demeurent très limités.
Une cryolipolyse nécessite-t-elle un arrêt de travail ?
La cryolipolyse n’exige ni anesthésie locale, ni anesthésie générale, ni prise de médicaments. La reprise des activités quotidiennes et professionnelles est donc immédiate : elle peut s’effectuer dans l’heure suivant la séance. En particulier, il n’existe aucun risque de somnolence ni de baisse de vigilance contre-indiquant la conduite d’un véhicule ou de machines.
Au sortir de la séance, des rougeurs localisées peuvent survenir de façon tout à fait normale. Ces réactions fugaces ne justifient pas pour autant une éviction sociale, les régions traitées étant essentiellement invisibles (car cachées par le port de vêtements).
Puis-je reprendre le sport immédiatement après une cryolipolyse ?
Dans la plupart des cas, la reprise d’une activité physique peut s’envisager dès le lendemain d’une cryolipolyse.
Il est toutefois vivement conseillé d’adapter sa pratique sportive en s’entraînant de manière progressive et en proscrivant tout effort intense. En effet, juste après le traitement, les tissus graisseux sont encore en proie à un phénomène d’inflammation, qu’une mobilisation excessive pourrait majorer ou prolonger.
Par ailleurs, certains patients rencontrent durant les quelques jours suivant la séance des désagréments qui, bien que tout à fait bénins, peuvent générer un inconfort lors de l’effort. Sont notamment décrits une sensibilité au toucher, une induration, des courbatures, des ecchymoses, des picotements ou des engourdissements.
On évitera donc d’exercer une trop forte pression sur la zone traitée ou de la solliciter de façon exagérée, afin de ne pas réveiller ou accentuer la douleur. Selon le protocole de soins instauré et les parties du corps concernées, les sports à impacts (comme la course à pied, le tennis…) ou de résistance (comme la musculation) seront à éviter temporairement.
Enfin, le traitement conjoint de plusieurs zones donne une charge de travail plus importante au système lymphatique, qui doit éliminer tous les adipocytes « tués ». De fait, une fatigue plus marquée peut être observée. Outre une bonne hydratation, un temps de repos suffisant est parfois nécessaire avant de pouvoir reprendre sa routine sportive habituelle.
Il est néanmoins important de préciser que les ressentis varient sensiblement d’une personne à une autre. Il convient donc de rester à l’écoute de son corps sans chercher à forcer inutilement.
