Pour rappel, le ventre (ou abdomen) désigne la partie du tronc situé entre le thorax et le petit bassin. Il comprend notamment les différents organes digestifs et urinaires. Chez certaines personnes, cette région abdominale peut devenir le siège d’une accumulation locale d’adipocytes (cellules graisseuses) plus ou moins superficielle, à l’origine d’un embonpoint notable. On parle ainsi de ventre fort ou de ventre rond.
Il convient cependant de distinguer la graisse sous-cutanée (formant un bourrelet palpable autour de l’ombilic) et la graisse viscérale (qui entoure l’estomac et les organes intestinaux). Elles ne partagent ni les mêmes origines, ni les mêmes indications thérapeutiques.
Renvoyant communément l’image d’une personne pléthorique ou négligente, le ventre bedonnant est intrinsèquement rattaché à l’idée de grosseur – même lorsqu’il demeure isolé. Il est ainsi le siège d’une souffrance psychologique notable, occasionnant des complexes marqués lors du port de vêtements moulants ou de maillots de bain.
La graisse du ventre trouve des origines variables selon son type.
Présente en dessous du nombril, la graisse sous-cutanée correspond à celle que l’on peut pincer avec la main (« petite bouée »). Située juste sous l’épiderme, elle se découpe en deux parties :
- La graisse superficielle: concentrée en surface de la peau, elle émane souvent d’une sédentarité accrue combinée à une alimentation trop riche en sucres rapides et en gras.
- La graisse profonde: délimitant un amas graisseux localisé (appelé lipomérie), elle résulte majoritairement d’un bouleversement hormonal (comme la puberté, la grossesse ou la ménopause…). Plus fréquente chez la femme et apparaissant parfois dès l’adolescence, elle n’est pas liée au surpoids et demeure presque impossible à éradiquer naturellement, malgré l’adoption de mesures hygiéno-diététiques adéquates.
La graisse viscérale, quant à elle, s’amasse sous les muscles de la paroi abdominale et entre les organes digestifs (estomac, foie, intestins…). Beaucoup plus insidieuse car invisible à l’œil nu, elle surgit préférentiellement chez l’homme, parfois prématurément, sous l’effet d’un régime alimentaire inadapté et d’un manque d’exercice. Touchant quelquefois les sujets minces, elle ne s’accompagne pas nécessairement d’une surcharge pondérale. Contrairement à la graisse sous-cutanée, elle n’est pas traitable en médecine esthétique.