Il existe plusieurs types de cicatrices dont les plus fréquents sont :
- Les cicatrices plates (ou blanches) : relativement discrètes, elles s’estompent parfois jusqu’à devenir invisibles.
- Les cicatrices atrophiques: elles se caractérisent par la formation d’un creusement en surface de la peau. Un cas typique est celui des cicatrices d’acné ou de varicelle.
- Les cicatrices hypertrophiques: elles présentent un aspect boursoufflé et une rougeur notable, mais ne touchent que le site originel de la plaie.
- Les cicatrices chéloïdes: plus redoutables que les cicatrices hypertrophiques, elles s’en démarquent par une forme « en chou-fleur » et une teinte plus foncée. Imposantes, elles débordent du siège primaire de la lésion pour envahir les tissus environnants.
Marques majoritairement indélébiles, les cicatrices occasionnent une gêne esthétique conséquente. Les atrophiques confèrent notamment à la peau un aspect grêlé ou irrégulier. Les plus sévères, comme les chéloïdes, peuvent aller jusqu’à défigurer le visage, engendrant une véritable souffrance psychologique.
Plusieurs facteurs expliquent l’apparition des cicatrices. Ceux-ci dépendent bien sûr de leur nature.
Les cicatrices atrophiques se développent plus volontiers sur les peaux à tendance acnéique et résultent bien souvent d’une manipulation chronique des lésions. Le fait de percer les boutons d’acné entrave en effet le processus de cicatrisation : le tissu conjonctif censé combler la plaie est produit en quantité insuffisante, occasionnant une dépression en surface de la peau.
Les cicatrices hypertrophiques et chéloïdes surviennent habituellement après une brûlure ou une intervention chirurgicale. Elles marquent à l’inverse un emballement du mécanisme de réparation de la peau. Les fibroblastes synthétisent du collagène en excès, entraînant un épaississement exagéré des tissus cutanés. Conditionnées en partie par la génétique, ces cicatrices demeurent très fréquentes chez les individus de type africain et asiatique, avec une prédominance chez le sujet jeune (entre 20 et 30 ans). On retrouve parfois un contexte hormonal prédisposant (puberté, grossesse) ou une maladie du tissu conjonctif sous-jacente (syndrome d’Ehlers-Danlos).